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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 08:42

Aujourd’hui, la Semaine Sainte est enfin enterrée en Italie, et nos partenaires sont à nos petits soins. Nous retrouvons Angela et Téo plazza del popolo pour rejoindre l’université en métro et retrouver Mario sur place. Nous découvrons donc les locaux de nos homologues romains. A vrai dire, ils n’ont pas de locaux. Ils louent ceux où ils travaillent à l’université qui les héberge. Alors on va d’un bâtiment à l’autre pour rejoindre des salles en pointillés…

Nous avons tout d’abord assisté à un cours de préparation au concours de recrutement mené par Téo et une de ses collègues. Deux enseignants aux manettes, mais bien peu d’étudiants, puisqu’ils sont 5, pas un de plus. En fait, Téo me dira plus tard qu’il y avait des bsents et qu’ils devraient être 11. Mais ils ne sont pas nombreux à ce cours car cette année, il n’y aura pas de concours dans leur discipline. Il s’agit d’étudiants en philosophie et en didactique. Le cours commence par un long exposé de la professeure où elle expose les conditions de l’épreuve, les attentes du jury. Elle expose ensuite une taxonomie de didactique. A ce moment là, le cours nous paraît très magistral. Quand une étudiante demande la parole et se rebiffe, contestant ce qu’expose la professeure. Alors, tout prend vie. Téo intervient. Il est très socratique, relançant les interventions des étudiants, illustrant les propos au pied levé en affichant des documents qu’il va chercher sur internet (le texte de la taxonomie étudiée dans le cours, l’analyse de wikipédia à son propos…). Je rentre à mon tour dans le débat. Une étudiante comprend le français, mais Téo et Henri me traduisent pour les autres étudiants. Nous passons ainsi un bon moment, plus d’une heure je crois, je n’ai pas compté. Jusqu’à ce que Mario vienne nous chercher pour nous amener suivre un autre cours de préparation au concours, mais pour les étudiants d’informatique, électronique, électro-technique et mécanique.

Ceux-là sont bien plus nombreux. Une bonne cinquantaine dans un amphi avec quatre professeurs (les professeurs des quatre disciplines. Ils sont nombreux car les listes du dernier concours sont enfin vides, il y aura donc cette année un nouveau concours et les étudiants qui attendent ce concours depuis des années veulent saisir la chance rarement offerte de l’obtenir. Les concours de recrutement en Italie ne sont en effet pas annuels en Italie. Ainsi dans la plupart des matières, le dernier concours remonte à 2003. En outre, lorsqu’ils réussissent leur concours, ils ne sont pas titularisés. Ils sont sur des listes et ne seront titularisés que lorsqu’ils auront réalisé des stages. Certains lycées en profitent pour embaucher des lauréats avec des salaires très bas en leur promettant de pouvoir valider cet emploi comme stage. Lorsque dans une matière les besoins sont trop criants, on se décide à puiser dans la liste de nouveaux titulaires. Les enseignants italiens rencontrent donc de très grandes difficultés à être titularisés et leur situation se précarise de plus en plus. Ceci explique que l’âge moyen des étudiants qui sont dans la salle où nous entrons semble proche de la quarantaine. Mario nous montre même un candidat âgé de cinquante huit ans. Evidemment, comme on ne peut prendre la retraite avant 65 ans et qu’il est question de la reculer à 70 ans, cela lui laisse quelques années d’enseignement s’il réussit. Le système italien est décidément un système qui respecte peu les enseignants. Merci Berlusconi… Pourvu que notre président ne nous construise pas un système approchant avec sa mastérisation…

Lorsque nous arrivons dans l’amphi, les étudiants sont en plein travail de groupe. Les enseignants leur ont proposé neuf points de réflexion autour du rapport de stage. Chaque groupe travaille sur trois points particuliers. Après le travail de groupe, un rapporteur pour chaque groupe vient à tour de rôle présenter ses réflexions et la professeure commente, corrige et enrichit la réflexion. Après la fin légale du cours, un fort groupe d’étudiants reste sur place pour discuter avec les enseignants. Ils ne semblent plus pressés de s’en aller et l’échange est riche et passionné. Ce sont plutôt les étudiants les plus jeunes qui sont restés. Les plus chenus sont partis aussitôt la fin du cours marquée.

Mario nous a ensuite parlé du congrès que la SSIS de Rme III organise pour le mois de juin 2009. Il portera sur les questions d’évaluation. Mario nous a proposé de participer à ce congrès. Je lui ai soumis un thème sur l’utilisation des TIC et des blogs pour l’évaluation des stagiaires dans le cadre de la mobilité, cela lui a paru intéressant, il m’a demandé de lui envoyer un abstract. Je vais m’y atteler la semaine prochaine…

 
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