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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 15:10

Aujourd’hui, notre amie Angela nous avait invité à son lycée de Tarquinia. Il s’agit d’un lycée polyvalent avec des sections classiques et un institut technologique et professionnel.

Tarquinio est à une centaine de kilomètres de Rome, aussi, nous avons dû prendre le train à Termini, qui se trouve près de l’hôtel. Il s’agit d’une sorte de TER, un omnibus qui prend le chemin des écoliers et met une heure et demie pour arriver à destination. Il y a un train toutes les heures. Hélas, celui que nous avons pris à huit heures du matin s’arrêtait à Civitavecchia et la suite du voyage se passait en bus. Après un petit cafouillage sur la question de la gare de destination, Angela nous a récupéré à la gare de Tarquinio. Elle nous a d’abord fait découvrir les trésors culturels de sa ville. Tarquinio est la ville des Etrusques et c’est là que l’on a trouvé les centaines de tombes ornées dont nous avons vu les reproductions dans les livres d’histoire. Angela nous a donc amené découvrir ces tomes et les merveilleuses peintures qui les ornent. Pour les protéger des outrages touristiques, les tombes sont closes par des portes de verre et lorsqu’un visiteur arrive, il actionne un interrupteur pour éclairer l’intérieur. Toutes les tombes ne sont pas accessibles mais nous en avons visité un bon nombre. Nous sommes ensuite allé visiter le musée de la ville, très riche en objets étrusques. Le musée lui-même est installé dans un palais de grande beauté. Comme il était déjà une heure de l’après-midi, Angela qui avait une réunion au lycée nous a confié jusqu’à quatre heures à son époux qui nous a fait visiter de long en large la vieille ville de Tarquinio. C’est une ville médiévale qui a conservé ses murailles et qui est riche de nombreux palais.

A Quatre heures, nous avons rejoint Angela à son lycée où nous avons rencontré le proviseur. Nous avons parlé avec lui de projets d’échanges d’enseignants et d’élèves. Il était très réceptif à nos propositions. Nous avons convenu de commencer à nous connaître à travers des contacts internet. Ainsi, nous allons essayer de réaliser des rencontres en visio-conférence entre nos élèves. Puis nous essaierons de monter un projet Leonardo. Evidemment, à ce niveau là, c’est le proviseur de mon lycée, le lycée Antoine Bourdelle de Montauban qui sera aux manettes. Voilà d’intéressantes perspectives. Nous avons ensuite longuement discuté avec Angela pour donner un peu de vie à nos projets.

Parallèlement aux projets concernant nos deux lycées, elle nous a parlé du congrès sur l’évaluation qu’organise la SSIS en juin 2009. Nous allons leur proposer une communication.

 

Ce soir nous avons fait notre dernière visite à Fassi… Le plus exquis monument romain… Dans mon dernier cornet, j’ai demandé de la glace au malaga, de la glace au chocolat blanc et de la glace au marron glacé. Pour la crème chantilly, pas besoin de la demander, on l’ajoute d’office…

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 15:10

Notre séjour chez nos partenaires italiens se termine. Tout à l’heure, d’un grand battement d’aile, notre avion s’envolera vers Toulouse. Mais notre séjour aura été très fructueux puisque nous ramenons beaucoup de projets de partenariats pédagogiques, nous avons aussi beaucoup appris du système italien et de leur façon de travailler, à l’université comme dans les lycées.

… Voyage sans histoire sans grande visibilité. Une mer de nuages nous cachait le sol et nous n’avons pas eu le magnifique panorama que nous avions pu admirer à l’aller.

Maintenant, il faut traiter les centaines d’images ramenées, organiser tout ce que nous avons appris de notre mobilité, et commencer à préparer notre proposition de participation au colloque sur l’évaluation qu’organisent nos amis romains en juin 2009…

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 15:08

Aujourd’hui sera consacré aux lycées italiens… Téo nous a invité dans son lycée qu’il nous a fait visiter de fond en comble. Le lycée Dante Alighieri est un lycée du centre de Rome. Il est aux portes du premier arrondissement, et c’est un lycée de qualité. Le niveau y est élevée et la réussite est générale. En outre, il ne faut pas oublier qu’en Italie, tous les établissements d’enseignement secondaire n’ont pas droit au titre prestigieux de lycée. On dispense dans les lycées un enseignement général et classique. Ainsi, tous les élèves apprennent évidemment le latin et le grec qui sont des matières très importantes. Téo y enseigne la philosophie que l’on étudie ici à partir de la classe de seconde (la dixième année d’école). L’enseignement de la philosophie est couplé avec celui de l’histoire tandis que la géographie est enseignée par les professeurs de sciences naturelles.

Les bâtiments du lycée Dante Alighieri sont anciens et tout en hauteur. Les escaliers sont étroits, les salles assez petites, on est dans un ancien palais du 19ème siècle. Nous avons visité la salle informatique et multimédia qui doit être au 3ème ou 4ème étage, je me suis embrouillé dans le compte…

Nous avons ensuite été reçus par le proviseur du lycée qui nous en a présenté les caractéristiques. Nous avons comparé avec lui nos organisations scolaires respectives en particulier au niveau de la direction de l’établissement. Nous avons évoqué des partenariats à venir, et le proviseur a été intéressé par ces perspectives. L’entretien a été intéressant et fructueux.

Téo nous a alors amené dans une salle de classe où une de ses collègues faisait cours à une classe dont il était aussi le professeur. Il s’agissait d’une classe de seconde et d’un cours d’histoire de l’art. En Italie, en effet, dans l’enseignement classique, de même que le latin et le grec sont restés au cœur de l’enseignement, l’histoire de l’art est une discipline importante.  Nous avons en particulier pu discuter avec deux jeunes élèves qui parlaient le français, Milvio D. et Alberto A.., il y avait aussi une jeune fille qui a participé à la discussion, Nevia L. Mais elle regardait Milvio avec des yeux si admiratifs que je crois qu’elle se perdait surtout dans la contemplation de ses prouesses linguistiques. Milvio parle en effet fort bien le français et surtout il fait preuve d’un enthousiasme et d’une culture éblouissante. Il est encore jeune puisqu’il en a encore pour plus de deux ans avant de passer sa « maturita », l’examen terminal italien qui correspond à notre bac, mais sa culture est étonnante. Nous avons parlé ensemble tout autant de Sthendal dont il venait de lire « Le rouge et le noir » et dont il connaissait « La chartreuse de Parme », que d’Umberto Eco, évidemment. Mais il semble se passionner pour la philosophie que lui enseigne Téo, et où il a une culture étonnante pour un jeune homme de son âge. Il m’a demandé mon avis sur Popper qu’il semblait assez bien connaître, sur Descartes, sur Wittgenstein, nous avons parlé d’épistémologie, de logique, et Téo m’a demandé de lui raconter le paradoxe du barbier de Russel. J’avais raconté ce paradoxe à Téo lors de notre soirée chez son ami producteur à la RAI. Comme Milvio appréciait beaucoup ce paradoxe, je lui ai expliqué que je présentais parfois à mes élèves les paradoxes de la logique, et que je commençais en général par le paradoxe du Critias (Tous les crétois sont des menteurs, m’a dit un crétois…). Si j’ai pu apprécier autant les qualités de Milvio ou Alberto, c’est qu’ils parlaient français, mais je suis sûr que les autres élèves étaient aussi étonnants que ces deux là…

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 08:42

Aujourd’hui, la Semaine Sainte est enfin enterrée en Italie, et nos partenaires sont à nos petits soins. Nous retrouvons Angela et Téo plazza del popolo pour rejoindre l’université en métro et retrouver Mario sur place. Nous découvrons donc les locaux de nos homologues romains. A vrai dire, ils n’ont pas de locaux. Ils louent ceux où ils travaillent à l’université qui les héberge. Alors on va d’un bâtiment à l’autre pour rejoindre des salles en pointillés…

Nous avons tout d’abord assisté à un cours de préparation au concours de recrutement mené par Téo et une de ses collègues. Deux enseignants aux manettes, mais bien peu d’étudiants, puisqu’ils sont 5, pas un de plus. En fait, Téo me dira plus tard qu’il y avait des bsents et qu’ils devraient être 11. Mais ils ne sont pas nombreux à ce cours car cette année, il n’y aura pas de concours dans leur discipline. Il s’agit d’étudiants en philosophie et en didactique. Le cours commence par un long exposé de la professeure où elle expose les conditions de l’épreuve, les attentes du jury. Elle expose ensuite une taxonomie de didactique. A ce moment là, le cours nous paraît très magistral. Quand une étudiante demande la parole et se rebiffe, contestant ce qu’expose la professeure. Alors, tout prend vie. Téo intervient. Il est très socratique, relançant les interventions des étudiants, illustrant les propos au pied levé en affichant des documents qu’il va chercher sur internet (le texte de la taxonomie étudiée dans le cours, l’analyse de wikipédia à son propos…). Je rentre à mon tour dans le débat. Une étudiante comprend le français, mais Téo et Henri me traduisent pour les autres étudiants. Nous passons ainsi un bon moment, plus d’une heure je crois, je n’ai pas compté. Jusqu’à ce que Mario vienne nous chercher pour nous amener suivre un autre cours de préparation au concours, mais pour les étudiants d’informatique, électronique, électro-technique et mécanique.

Ceux-là sont bien plus nombreux. Une bonne cinquantaine dans un amphi avec quatre professeurs (les professeurs des quatre disciplines. Ils sont nombreux car les listes du dernier concours sont enfin vides, il y aura donc cette année un nouveau concours et les étudiants qui attendent ce concours depuis des années veulent saisir la chance rarement offerte de l’obtenir. Les concours de recrutement en Italie ne sont en effet pas annuels en Italie. Ainsi dans la plupart des matières, le dernier concours remonte à 2003. En outre, lorsqu’ils réussissent leur concours, ils ne sont pas titularisés. Ils sont sur des listes et ne seront titularisés que lorsqu’ils auront réalisé des stages. Certains lycées en profitent pour embaucher des lauréats avec des salaires très bas en leur promettant de pouvoir valider cet emploi comme stage. Lorsque dans une matière les besoins sont trop criants, on se décide à puiser dans la liste de nouveaux titulaires. Les enseignants italiens rencontrent donc de très grandes difficultés à être titularisés et leur situation se précarise de plus en plus. Ceci explique que l’âge moyen des étudiants qui sont dans la salle où nous entrons semble proche de la quarantaine. Mario nous montre même un candidat âgé de cinquante huit ans. Evidemment, comme on ne peut prendre la retraite avant 65 ans et qu’il est question de la reculer à 70 ans, cela lui laisse quelques années d’enseignement s’il réussit. Le système italien est décidément un système qui respecte peu les enseignants. Merci Berlusconi… Pourvu que notre président ne nous construise pas un système approchant avec sa mastérisation…

Lorsque nous arrivons dans l’amphi, les étudiants sont en plein travail de groupe. Les enseignants leur ont proposé neuf points de réflexion autour du rapport de stage. Chaque groupe travaille sur trois points particuliers. Après le travail de groupe, un rapporteur pour chaque groupe vient à tour de rôle présenter ses réflexions et la professeure commente, corrige et enrichit la réflexion. Après la fin légale du cours, un fort groupe d’étudiants reste sur place pour discuter avec les enseignants. Ils ne semblent plus pressés de s’en aller et l’échange est riche et passionné. Ce sont plutôt les étudiants les plus jeunes qui sont restés. Les plus chenus sont partis aussitôt la fin du cours marquée.

Mario nous a ensuite parlé du congrès que la SSIS de Rme III organise pour le mois de juin 2009. Il portera sur les questions d’évaluation. Mario nous a proposé de participer à ce congrès. Je lui ai soumis un thème sur l’utilisation des TIC et des blogs pour l’évaluation des stagiaires dans le cadre de la mobilité, cela lui a paru intéressant, il m’a demandé de lui envoyer un abstract. Je vais m’y atteler la semaine prochaine…

 
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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 19:27

Aujourd’hui, nous sommes de véritables touristes pétris d’Humanités. Nous avons visité les fori romani. Nous les avons déjà contournés à plusieurs reprises et avons pu voir de loin ses principaux monuments. Mais cette fois, nous avons pris l’entrée principale pour les traverser.
 

C’est une traversée qu’il ne faut pas manquer. Non seulement parce qu’on a l’occasion d’y visiter le musée d’Auguste et la Curie romaine, où l’on trouve exposées de magnifiques œuvres antiques, mais encore parce que la contemplation des restes du temple de Castor et Pollux ou de l’arc de Titus depuis la via sacra est incomparable…
    
Le ciel lors de notre visite était particulièrement propice, d'un bleu profond, mais embelli de nuages de beau temps. La température aussi était clément ce que j'ai particulièrement apprécié: marcher sur ces espaces peu ombragé doit être pénible sous la canicule...
Nous avons arpenté la via sacra, sommes entré dans la Curie dont l'état de conservation est étonnant... Rome est une ville qui est restée perpétuellement vivante et la réutilisation des espaces au fil du temps, transformant les temples paîens en églises chrétiennes a permis aux hommes de transmettre au fil des siècles les témoignages de leur passé qui est resté vivace dans leur mémoire. Et c'est assez curieux de voir comment les actuels romains sont restés au fond si proches de ceux qui les ont précédés. On apprécie dans cette ville d'une autre façon le sens du mot mémoire...


 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 11:44

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Téo. Il nous a proposé une excursion culturelle dans l’après-midi. Pour attendre l’heure de notre rencontre, nous allons faire un tour dans la matinée du côté du Vatican et revenons en prenant le métro à la place d’Espagne.

Téo nous a annoncé hier que cette fois, il ne nous transporterait pas avec sa voiture d’intellectuel, comme il dit, mais que c’est son cousin qui nous conduirait. Il est ponctuel et nous avons la surprise de voir arriver Téo à bord d’une rutilante Alfa-Roméo qui brille de son rouge éblouissant. Voilà une voiture qui est l’archétype de ce que l’on imagine d’un italien en voiture. Nous sautons dans le carrosse et nous voilà partis pour une aventure dans le luxe italien !. Téo se propose de nous amener au milieu des anciennes terres étrusques, aux racines de la romanité. Objectif, Tuscania, petite ville à quelques dizaines de kilomètres de Rome.
    

Sur la route de Tuscania, nous apercevons d’étranges configuration. Nous prenons tout d’abord cela pour des habitations troglodytes. Ce n’est que plus tard que nous nous souvenons qu’il doit s’agir de constructions datant des étrusques.

La campagne est fort belle et la région couverte de vergers. Il y a beaucoup de vergers d’amandiers qui sont en fleurs. Soudain, dans cette campagne doucement vallonnée, apparaît une construction haute et massive en haut d’un éperon. C’est l’église de San Pietro à Tuscania… La ville de Tuscania est complètement incongrue lorsque l’on vient de passer quelques jours à Romme au milieu des édifices du Quattrocento et des ruines antiques. A Tuscania, rien de tout cela, au contraire, quelque chose de rarement vu, les restes de l’époque carolingienne… Tuscania est restée telle que l’avaient construite les Lombards avec qui Pépin combattit, avec qui les normands de Hauteville s’affrontèrent. Nous avons visité les deux églises, San Pietro et Santa Maria Maggiore. Les mêmes noms que ceux des grandes églises romaines. Mais ici, édifiée en haut d’éperons rocheux pour se protéger dans une époque troublée.

San Pietro est sise sur l’éperon le plus élevé. Elle est construite à l’extrémité de l’éperon et donne sur une pente très brute. Les autres cotés sont entourés d’une muraille et protégés par de hautes tours carrées. La construction est massive et rustique. Elle utilise dans la crypte beaucoup de matériaux de récupération, en particulier des colonnes. Enfin, elle garde des fresques anciennes d’une grande qualité. L’église est impressionnante par sa rigueur monacale. La pierre des murs, rugueuse et brute… Mais le véritable éblouissement nous frappe lorsqu’on descend dans la crypte. Elle est grande, un bon tiers de la surface de l’église. Elle s’appuie sur une forêt de colonnes de pierre certainement récupérées de monuments anciens comme je l’ai dit plus haut, car les colonnes sont fort disparates. L’une d’elle est même de section rectangulaire, il s’agit certainement d’une pierre horizontale au sommet d’un temple entre deux colonnes. Et sur le mur, de magnifiques fresques admirablement conservées.

On trouve aussi de magnifiques fresques à Santa Maria Maggiore, construite plus bas. La construction extérieure semble moins « carolingienne » (pas de mur d’enceinte extérieur complet, mais une grande tour carrée cependant face à l’entrée de l’église. L’intérieur contient plus de fresques que San Pietro, et elles sont d’une qualité encore plus stupéfiante.

Voilà s’il en est une face de l’Italie que j’ignorais complètement. Je remercie profondément Téo de me l’avoir fait découvrir. Il nous fera aussi visiter de long en large la ville fortifiée et complètement ceinte de murailles. Il nous apprend que lors du tremblement de terre de 1971 elle avait énormément souffert. Ainsi, la rosace de la plus grande église de la ville était toute entière tombée sur le parvis. Mais l’essentiel des dégâts avaient étés réparés ce qui nous permet aujourd’hui de voir des témoignages d’une époque mal connue, celle de ce lointain moyen-âge entre la résurrection de l’empire par Charlemagne et les croisades.

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 11:36

Aujourd’hui, dimanche de Pâques la ville semble inerte au matin. Tout est fermé ou presque puisque nous trouvons tout de même le petit bar où nous prenons notre petit déjeuner ouvert. Tout le monde est parti place Saint Pierre recevoir la bénédiction Urbi et Orbi du pape Benoit 13 et 3, comme disent certains. Pour notre part, nous décidons de porter nos pas vers de Trastevere (littéralement, l’autre rive du Tibre), quartier populaire typiquement romain. Justement, le dimanche y est jour de marché, et l’on trouve de tout à ce marché, en particulier des nippes à prix très bas…

Nous poursuivons notre promenade en traversant le Trastevere, ce quartier populaire romain. Nous y prenons notre repas dans une petite trattoria que l’on nous a recommandé. On ne nous y accueille que parce qu’Henri plaide notre cause dans son italien parfaitement maitrisé qui nous ouvre les portes de cet établissement où on ne trouve aucun touriste. Les clients sont exclusivement des familles italiennes venues là pour un repas de famille lors de ce Lundi de Pâques qui clôt la semaine sainte. Nous avons remarqué cela à chaque fois que nous nous sommes restauré dans une petite trattoria, les italiens ont gardé le sens de la famille et ils vont volontiers manger ensemble au restaurant. Il y a toutes les générations réunies. Les vieux, les parents et tous les enfants, non seulement les petits, mais aussi les adolescents. De la même manière que l’on voit chez le glacier les générations réunies, la grand-mère amenée par sa petite fille adolescente pour une sortie gourmande. Pour notre part, nous mangeons dans la trattoria du Trastevere un plat de pâtes typiquement romain. Elles sont délicieuses.

Nous retraversons le Tibre au niveau de l’île tiberine, un lieu charmant et très agréable. 
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 01:24


Je me suis réveillé avec un terrible mal au crane. Il y a longtemps que je n’avais pas eu un tel mal de tête. Je suis obligé de prendre de l’aspirine. Nous avons décidé de consacrer cette journée à une longue promenade qui nous mènera jusqu’à la piazza Navone. Nous avons donc beaucoup marché, traversant la moitié de la Rome centrale, repassant à la fontaine de Trevi, devant le Panthéon que nous n’avons pu nous empêcher de visiter à nouveau, poussant enfin jusqu’à la piazza Navone.

Elle est de forme allongée puisque construite sur le site d’un ancien cirque romain où l’on pratiquait les courses de char. La place était la piste elle-même, et peut-être que le char de Ben Hur avait roulé sur le lieu même où mon pas se posait. Les édifices où l’on avait installé les gradins n’ont pas tous disparu puisque les piliers qui les soutenaient peuvent encore se voir dans l’église des espagnols sur un côté de la place.
 

Nous avons mangé dans une petite trattoria dans le quartier de la piazza Navone. On peut manger à Rome pour une dépense relativement modique. Nous mangeons habituellement dans un petit restaurant populaire du quartier où nous logeons. Notre menu est soit une salade, soit une pizza. Les pizzas sont délicieuses et leur pate très fine. Elle sont légères et rassasient sans alourdir. Mais dans cette trattoria romaine, nous allons manger l’un des plats typiques de la ville. Je choisis un plat de pates à la carbonara. C’est délicieux et roboratif, nous donnant de l’énergie pour reprendre notre longue marche.

Toujours quand à la nourriture, nous nous sommes enfin décidé ce soir à aller déguster une glace dans la tavola près de notre hôtel, avenue du prince Eugène. Nous avons en effet la chance de loger près de chez Fassi. Plusieurs personnes, et en particulier Théo, nous ont recommandé ce glacier qui serait l’un des plus réputés de la ville. C’est un lieu très populaire où les romains vont en famille le soir déguster une glace. L’établissement est ancien et sa décoration date du début des années 50. On s’attend parfois à voir s’arrêter devant une grosse voiture américaine dont descendent des teen-agers rock and’roll. C’est une sorte de self service. On commence par acheter un ticket puis on va à un long comptoir où l’on choisit ses parfums. J’ai pris une énorme coupe avec du chocolat, de l’ananas et de la noix de coco. Lorsqu’on a sa glace, on va s’asseoir sans chichi à la première table libre. Si l’on a soif, on prend un gobelet en plastique et on va le remplir d’eau à la fontaine qui est au milieu de la tavola. La glace était délicieuse… L’endroit est très fréquenté par une population très bigarrée. Elle est essentiellement populaire, il est vrai, mais aussi cosmopolite que le quartier très asiatique, tout en gardant une couleur au fond très italienne. Les gens viennent en famille, et toutes les générations se retrouvent à lécher les énormes glaces qui débordent des cornets. Les clients semblent de toutes les conditions. J’y ai vu des motards en blouson de cuir, le casque sur les genoux léchant leur glace à côté de messieurs fort bien mis au costume impeccable et aux cheveux grisonnants, des élégantes comme au cinéma italien habillées comme pour une réception, juchées sur leurs très hauts talons, un sac de prix au bras… Tout le monde se côtoie dans la tavola des gelatti… 
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 19:14

Le vendredi saint est jour chômé en Italie. L’église y est très importante et la semaine précédant Pâques (la Semaine Sainte) y est célébrée par tous. Dans toutes les églises évidemment, qui sont fort nombreuses comme je l’ai déjà dit, mais aussi dans toute la ville. Et particulièrement le vendredi. Tout est fermé sauf les petites échoppes en plein vent des vendeurs de rue où l’on trouve de tout.

Nous attendons toujours après Mario, mais il faut bien passer le temps avant d’aller au rendez-vous d’Ostie qu’il nous adonné par texto. Aussi, nous nous lançons dans une nouvelle boucle qui nous amène à Saint Jean du Latran puis nous fait contourner les forums. Nous gravissons la roche tarpéienne et nous retrouvons tout de suite au Capitole. C’est vrai qu’ils sont sacrément proches…
 

En fin d’après midi, après avoir travaillé deux petites heures, nous décidons de revenir à Saint Marie Majeure où nous pensons qu’un service aura lieu, à l’occasion duquel l’église sera illuminée. C’est effectivement le cas. Nous rentrons donc en badeaux pour voir l’office du Vendredi Saint qui a une très grande importance dans la liturgie catholique. L’église est comble et nous restons sur les côtés pour observer les rites et écouter les chants grégoriens. Autour des nous, les pèlerins sont en pleine dévotion. Nous voyons même les secours d’urgence en évacuer un inerte sur un brancard. Il a dû se trouver mal. Sera-t-il sauvé ? Les femmes de noir vêtues s’agenouillent. Quand soudain mon téléphone sonne… Je l’avais oublié celui-la… Je m’en saisis  pour décrocher tout en filant dare-dare mais le plus respectueusement possible, je le colle à mon oreille et murmure un Allo indistinct. J’entends alors un tonitruant « Patrick, c’est Théo… Tu te souviens de moi ? Tu m’entends ? Où tu es ? Patrick… » Et moi qui lui souffle « Oui, je t’entends, un instant, je suis à la messe (dire cela à Théo qui est aussi peu religieux que moi…), un instant, je suis à Sainte Marie Majeure, je sis en train de sortir… » Et lui qui tonitrue , penses que je ne l’entends pas, crie encore plus fort… « Patrick, tu m’entends ? » Enfin je passe la porte et me retrouve sur le parvis. Je peux lui répondre, mais là, c’est le bruit des voitures… Finalement, nous arrivons à nous entendre et échanger quelques mots. Théo m’appelle pour nous inviter à un souper chez un de ses amis, ancien directeur des programmes à la RAI et actuellement producteur d’émissions de sciences philosophiquese. Il y aura des journalistes et des philosophes. J’accepte volontiers l’invitation. Theo viendra nous prendre à l’hôtel à 20h30.

Nous l’attendons sur la place, de crainte qu’il ne trouve pas notre hôtel invisible. Il est à l’heure. Nous montons dans sa voiture. C’est une voiture de philosophe et Théo conduit comme un philosophe. C’est à dire qu’il met plus d’attention à la qualité de son discours qu’à celle de sa conduite. Outre note hôte et son épouse, nous rencontrons au repas une universitaire italienne exilée à Munich, son mari, universitaire et philosophe, et un de ses collègues allemands. Heureusement tout le monde s’accorde pour parler essentiellement en français, mais l’italien est évidemment lui aussi au cœur de la discussion. Discussion fort intéressante où nous abordons des sujets fort divers, d’ordre philosophique, évidemment, comment empêcher Théo de philosopher, culturels, linguistiques, politiques et pédagogiques. Nous leurs parlons de notre système scolaire, ils nous présentent le leur, et nous abordons les problèmes qui se posent à l’école dans nos pays respectifs. La suprématie de la formation des élites en France, pays de l’Enarchie, l’absence d’élites qui ont ouvert les portes du pouvoir à Berlusconi en Italie.

La discussion n’en finit pas, Théo est intarissable, enfin il accepte de nous ramener à notre hôtel. Nous sommes épuisés. Notre hôtesse semble elle aussi trouver que la nuit est bien avancée. Il est deux heures du matin.

Sur le chemin du retour, Théo nous propose de nous amener jeudi à son lycée dont le proviseur à accepté de nous recevoir.

Le sommeil m’envahit. Nous décidons que demain (tout à l’heure), nous commencerons la journée à 8h30 seulement… Il faut se reposer…

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 17:10

Voilà, c’est fait… Ce n’était pas réellement prévu, mais nous L’avons rencontré.



Les choses se sont faites assez simplement à vrai dire et nous en devons le fruit à notre propension à nous mettre au labeur dès les premières heures du jour. Ainsi, comme chaque matin, départ dès huit heures en direction, cette fois, de la cité du Vatican. Comme cette destination est assez éloignée de notre logement, nous prenons le métro qui nous laisse à quelques centaines de mètres de Saint Pierre. Je ne sais ce qu’il était advenu de fâcheux, toujours est-il que les préposés annoncent que tout le monde descend à cette station, un incident empêche les passagers de continuer. C’est donc une foule énorme qui dévale du train et débouche sur la rue Jules César. Nous nous dirigeons vers Saint-Pierre, et la foule est très dense autour de nous. Elle marche vite et nous emporte avec elle. Ce n’est pas d’un pas de promeneur que nous débouchons sur la Place Saint Pierre, mais quasiment sur un pas de charge… Je n’avais pas vu la Place depuis… Bien longtemps… Sa taille m’a une nouvelle fois surpris. C’est espace est béant et l’on comprend qu’il puisse y tenir un demi millions de pèlerins venus voir le Pape. Pour le moment, elle n’est pas vide, mais les quelques centaines de personnes qui y déambulent donnent l’impression qu’il n’y a pas grand monde.
    

Henri, impatient de rentrer dans l’édifice nous presse d’approcher car on voit déjà une assez longue file patienter aux douanes du Saint-Siège, car pour rentrer dans Saint Pierre, il faut quasiment passer la douane. Chacun passe sous un portique électromagnétique et fait passer ses affaires sous un tunnel de détection à rayons X. Il est notifié que l’on ne peut rentrer avec un couteau (celui qui est dessiné semble pourtant suisse) ou une paire de ciseaux. Dieu Merci, je n’ai que mon matériel photo. La Garde Suisse me laisse pénétrer, je commence à prendre quelques photos. J’approche du parvis de Saint Pierre. Je franchis les portes. Stupeur. Splendeur. Tout est éclairé a giorno. Et… la messe vient de commencer. Sur le moment nous ne prenons pas la mesure de l’événement. Mais enfin on comprend tout… Il est là… Il nous attendait pour nous accueillir dans sa Maison. Le Pape est là qui célèbre la messe pour nous. A la Basilique Saint Pierre. Pour nous !!!

    

Décidément, Rome pour nous a jeté tous ses feux…

J’essaie de prendre des tas de photos dans des conditions hasardeuses, car nous ne sommes pas les seuls invités, il y en a du monde entier et la basilique Saint Pierre est pleine. On a gardé les meilleures places pour les princes de l’église, le menu fretin se presse du côté gauche (la presse et la télé occupent le côté gauche). Je fais mes photos au jugé. Nous ne savons pas exactement de quoi il est question jusqu’à ce que tout s’agite dans la zone derrière nous qui est interdite d’accès. Il y a de grandes jarres d’argent qui contiennent les Saintes Huiles que des porteurs vont amener au Pape pour qu’il les consacre.  On les distribuera ensuite dans toutes les églises de la chrétienté pour les cérémonies rituelles.

Nous avons bénéficié d’une incommensurable chance de nous trouver là à ce moment là. J’ai remarqué la grande liberté dont disposait le touriste dans ce lieu pourtant sacré. J’ai pu photographier autant que je le voulais et même utiliser mon flash, j’ai pu circuler partout où je ne dérangeais pas la cérémonie en train de se dérouler. Evidemment, j’ai fait preuve de respect pour ce qui m’environnait. Mais globalement, j’ai trouvé les églises de Rome, même les plus impressionnantes, fort libérales envers les visiteurs. Je m’y suis trouvé bien plus libre que dans nombre d’églises françaises (il m’en souvient même de la petite église de Fanjeaux, où l’on m’a non seulement interdit de prendre la moindre photo, mais même de franchir le seuil. Une petite église de village…  Administrée par des intégristes il est vrai…

    

Nous avons profité de cette visite au Vatican pour aller voir l’exposition pour la célébration de la création du Vatican aux accords de Latran. J’ai pu y voir des objets et documents assez impressionnants (les copies de Accords signés par Mussolini, des cartes et documents anciens, la tiare de Pie X…). Nous avons aussi fait le tour du château Saint Anges, Mausolée d’Hadrien, remettant à plus tard sa visite.

Toutes ces visites où nous marchons des heures m’ont épuisé et surtout j’ai bien mal au pied. Les chaussures que j’ai amené me serrent trop et au bout des quelques kilomètres mes pieds gonflent et sont à l’étroit. Je me suis donc résolu à acheter au retour de notre périple en terre vaticane une paire de chaussures plus adaptées.

En fin de journée, j’ai enfin trouvé un point d’accès internet où j’ai pu retirer mon courrier (ma boîte débordait), poster les premiers pages de ce blog et mettre en lignes quelques photos.

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