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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 20:01

Comme nous allions quitter l’hôtel, ce matin, le majordome qui fait office de tout dans cet étrange hôtel sans réception, nous demande la voix tremblante si nous avons senti la secousse hier. Il tient à la main le journal qui affirme que, la veille, à 19heures 45, une nouvelle secousse, une réplique de moindre amplitude, a encore secoué les Abruzzes.  Ainsi donc, je n’avais pas rêvé hier. Nous en sommes quitte pour faire une leçon de géographie au majordome, lui expliquer la tectonique des plaques et le rassurer. 

Comme chaque matin, notre première action après avoir pris notre petit déjeuner a été d’appeler Mario. Nous lui avons laissé le temps de se réveiller et d’arriver à son téléphone, mais en vain. C’est qu’hier il nous avait offert de nous retrouver aujourd’hui dans l’après-midi. J’avais répondu a son texto en lui demandant l’heure et le lieu. Lassé je suppose d’être réveillé chaque matin par nos appels intempestifs, il nous a répondu une nouvelle fois dans la matinée par un texto. Il est malheureusement bloqué à la maison du fait de la santé chancelante de sa vieille mère de 93 ans, mais il nous propose sans faute de nous retrouver mercredi prochain. Le voilà tranquille pour une semaine. Et nous voilà bloqués pour une semaine à piétiner dans l’attente de rencontrer nos homologues italiens.

Il faut s’armer de patience.

Pour calmer notre déception, nous avons passé la journée à arpenter la Ville. Je suis épuisé et la plante de mes pieds se remet à peine de tous ces pavés battus.



Nous sommes allés jusqu’à la Villa Médicis dont nous avons visité les jardins puis nous avons poussé jusqu’au Panthéon avant de revenir en passant par la fontaine de Trevi.



Long périple. Mais, Dieu qu’il y a des églises à Rome… Je ne sais combien nous en avons visité, et elles sont pour la plupart d’une taille impressionnante… Elles sont toutes fort belles et bien plus lumineuses que celles que j’ai eu l’occasion de visiter en France. En outre, on peut s’y promener en toute liberté et en visiter les moindres recoins, à condition, bien sûr, de ne pas importuner les offices religieux. Comme nous sommes la semaine de Pâques, la plupart des crucifix sont déjà voilé de noir. Et partout, on annonce le tour du Colisée par le pape… Je suppose qu’il y aura une foule indicible. Qu’est ce que cela doit être… J’ai déjà été impressionné par les foules compactes de touristes qui grouillent aux abords des monuments importants dès dix heures du matin. Jusque là, tout est calme et l’on peut tranquillement visiter la Ville, mais dès que la matinée s’avance, on voit des files de plusieurs centaines de mètres aux entrées des musées, du Colysée ou des forums romain. La fontaine de Trevi est couverte de touristes qui se bousculent pour pouvoir approcher suffisamment de la fontaine pour y jeter, le dos tourné, une pièce de monnaie. On dit que les services municipaux récupèrent tous les matins ces pièces et qu’elles servent à nourrir les indigents de la ville.

    

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 20:00

Je suis flapi d’avoir tant marché aujourd’hui. Nous avons appelé Mario ce matin, mais le téléphone a sonné en vain. Alors, en attendant d’avoir de ses nouvelles, nous avons décidé de continuer à découvrir l’Urbs. Premier objectif : Saint Jean du Latran. Après tout, nous devrions nous y sentir un peu chez nous puisque Nicolas Sarkozy en a été nommé chanoine par le pape en personne. Il a même le droit d’entrer dans l’église à cheval. Nous avons donc voulu savoir si la cavalcade était faisable.

Nous passons pour arriver à notre destination le long des murailles des thermes de Caracalla. Puis, nous trouvons devant  un édifice que nous visitons. Il s’agit en fait essentiellement d’un escalier que des pénitents grimpent à genoux. D’ailleurs, il se nomme « la sancta scuala », l’escalier saint. Comme nous ne pensons pas être des pêcheurs, nous restons en bas et nous informons sur les panonceaux destinés aux touristes. Cet escalier de pierre recouvert de bois serait l’escalier du palais d’Hérode lui-même rapporté à Rome lors du sac de Jérusalem. Il aurait été recouvert de bois pour protéger des marches déjà passablement usées. L’étonnant est que Jésus en personne aurait gravi ses marches et des pèlerins particulièrement pieux auraient entrevus entre les planches disjointes des tâches suspectes. Il s’agirait de taches de sang du Christ. C’est ce qu’il y avait écrit, mais l’affiche que l’on pouvait lire employait des formules relativement conditionnelles. Il s’agirait donc tout au plus d’hypothèses invérifiées et invérifiables. Le fait est qu’ils étaient nombreux à grimper à genoux l’escadrin.

L’église de Saint Jean du Latran est impressionnante et magnifique. C’est un grand honneur pour la France que d’avoir l’honneur que son président en soit chanoine honoraire. Un lieu impressionnant par la taille, impressionnant par le décor aussi. Nous y avons en particulier admiré le travail artistique des marbres utilisés comme une sorte de marqueterie. Nous avons constaté cet art dans bien d’autres églises romaines. Sortis de Saint Jean par l’arrière, nous avons débouché sur la place de l’obélisque. Nous avons visité sur la même place un lieu de culte en forme de dôme sur le modèle de celui du Panthéon. Nous sommes revenus en passant par l’Arc de Constantin et le Colisée dont j’ai pris une nouvelle série de photos. J’espère en avoir une qui sorte du commun. C’est que je pense à ce que m’a demandé Jennifer ;-)

    

Nous avons reçu dans la matinée des nouvelles de Mario sous la forme d’un texto. Il était en cours mais nous proposait de nous rencontrer demain, mercredi. Je pratique peu le texto aussi, nous avons attendu d’être revenu à l’hôtel pour tenter un nouvel appel téléphonique avant de nous résoudre à répondre à Mario de la même façon. Lorsque dans l’après-midi nous sommes allé visiter la place de la République, nous avons découvert une localisation de l’Université de Rome III. A l’entrée, il était même indiqué que l’on trouvait là l’institut de formation. Nous avons pensé que ce pouvait être la faculté d’éducation, aussi, nous avons demandé après Mario, mais les appariteurs nous ont déclaré ne pas le connaître. Mystère… Espérons que demain tout s’éclaircira et que nous retrouverons enfin Mario et nos autres partenaires italiens.

Nous sommes alors parti nous restaurer dans un petit restaurant qui est décidément devenu notre cantine. Aujourd’hui, j’ai essayé une pizza au jambon sec. Elle était proprement délicieuse. Mon seul reproche serait pour la pâte qui était un peu trop cuite. Le soir, pour manger plus léger, je me suis rabattu sur une salade. Nous avons adopté un régime particulièrement sain et frugal. Café le matin, et aux deux repas, soit une pizza, soit une salade. Pour nous abreuver, nous commandons pour tous les deux une bouteille  d’un litre d’eau. J’espère profiter de cette modération et de nos longues randonnées pédestres pour perdre quelques kilos superflus.

Plutôt que de nous mettre au travail tout de suite, nous avons décidé de reprendre notre découverte de Rome et avons poussé jusqu’au Palais de le Quirinal. Passant devant Sainte Marie Majeure, nous avons descendu l’Esquilin et sommes arrivés place de la république où nous avons visité Sainte Marie des Anges et les thermes de Dioclétiens. La superficie de ces thermes est impressionnante et donne une idée de la véritable importance de la Rome impériale. Dans Sainte Marie des Anges, il y avait une exposition autour de la Méridienne et de la révolution des sciences au 17ème siècle (maquettes de l’expérience de Galilée, pendules…).

Aux infos, des nouvelles du tremblement de terre. On apprend petit à petit à quel point il a été meurtrier. On parle de plus de 200 morts déjà et de plus de 1500 blessés. Des milliers de sans abris du fait des destructions d’immeubles. C’est une véritable catastrophe et paradoxalement, ici, on n’en entend pas parler dans les rues.

Vers 8h moins le quart, juste avant de partir en quête de ma repue vespérale, j’ai eu une sensation étrange comme si le sol tremblait. J’ai eu l’impression que le sol de ma chambre allait d’avant en arrière. Il n’y avait cependant aucun bruit, pas de tintement des cintres dans la penderie. Je me suis demandé si j’avais rêvé, si j’avais eu une hallucination. Comme j’allais chercher Henri pour partir à notre cantine romaine je lui ai demandé s’il avait ressenti quelque chose. Il a éclaté de rire et m’a affirmé que mon imagination me jouait des tours.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 19:59

Levé ce matin à sept heures, nous nous étions donné rendez-vous avec Henri à huit. Il me demande si ma nuit a été calme. Comme je lui répond que oui et lui demande si l’hôtel lui semble bruyant, il me répond que Rome a tremblé dans la nuit. Nous apprendrons plus tard que l’épicentre du tremblement de terre était à l’Aquilla, à quelques dizaines de kilomètres de Rome, et qu’il a été meurtrier. La presse parle de soixante dix morts. La Ville a une étrange façon de nous accueillir. Je pense qu’elle a frissonné d’aise à notre venue…

Nous sommes ensuite parti pour un périple antique. Nous logeons dans une véritable quartier chinois.  Il y a une majorité d’asiatiques, tant dans les rues que dans les magasins. Petit déjeuner dans un petit bar tenu par une asiatique. Par précaution, je prends un café « américain » : je me méfie de l’amertume du café italien. L’expérience me donne raison : le café américain ferait reculer un américain. Il a la force d’un café normal en France. Ensuite, départ vers le passé… Tout d’abord, nous traversons le grand parc de la villa d’Auguste. Il ne manquait pas d’espace, le vaurien… Du haut du parc, on voit déjà le Colosseo. Il y a déjà plusieurs car de la RAI qui stationnent devant. C’est que nous sommes en pleine semaine sainte et mercredi ou vendredi (je ne sais plus, je connais mal les mœurs des catholiques) le pape doit en faire le tour filmé par la TV en direct live. Il y aura beaucoup de monde… Pour le moment, à pas encore neuf heures, la foule reste modeste mais nous voyons les premiers attroupements de touristes qui se préparent à l’assaut. Nous descendons vers le Colisée en croisant quelques légionnaires en tenue qui attendent le touriste pour se faire photographier contre monnaie sonnante et trébuchante. Nous faisons la moitié u tour du Colisée, je fais des photos pour Jennifer, qui m’a demandé de lui en ramener une car elle rêve depuis toujours du Colisée, m’a-t-elle dit… Il faut donc que je fasse le cliché parfait qui puisse illustrer son rêve…



Nous nous arrêtons devant l’arc de Constantin, puis partons vers les forums romains dont nous faisons le tour, et nous terminons notre circuit à la colonne Trajane. Promenade assez longue et fatigante puisque il est midi passé. Nous revenons vers l’hôtel en quête d’une cantine où se restaurer. Finalement, nous trouvons un petit restaurant assez sympathique où je mange une pizza. Retour à l’hôtel.

C’est que Mario nous a donné rendez vous pour l’après-midi à l’hôtel. Il est près de deux heures, il va arriver… Comme notre hôtel manque pour le moins de visibilité, nous décidons d’attendre Mario dans le parc de la place Victor-Emmanuel II. De toute façon, Mario a nos numéros de téléphone. Nous attendons assis sur un banc, à l’ombre, en devisant de choses et d’autres. Le temps est agréable, et passe sans soucis. Justement, le temps passe, mais pas Mario… Nous l’attendons jusqu’à près de cinq heures. En vain. Je rentre à l’hôtel travailler un peu tandis qu’Henri va voir à la gare Termini les horaires des trains arrivant de Fiumicino.

Je travaille un peu, je lis ensuite quelques pages d’un roman historique qui raconte la conquête de la Sicile par les normands (Le sang des Hautevilles, Michel Subiela). Mais je suis épuisé par notre longue course matinale. Et je m’endors jusque cers huit heures du soir. Juste l’heure d’aller se restaurer puis de revenir travailler à l’hôtel.

Demain, nous rappellerons Mario au petit matin…

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 19:58

La traversée aérienne pour gagner Rome a été particulièrement intéressante. Le ciel était limpide sur toute la route et comme j’ai eu la chance de disposer d’une place près d’un hublot, j’ai pu suivre une véritable leçon de géographie pendant deux heures. J’ai apprécié en particulier la vue de la Camargue, où l’on distinguait parfaitement les marais salants, Marseille où l’on a pu voir les îles du Lérins et admirer la côte découpée. Nous avons suivi la côte jusque vers Saint Tropez, puis après une rapide traversée, nous avons survolé la Corse. Nous avons aussi survolé après la Corse une petite île triangulaire que je n’ai pas su identifier. J’ai rêvé que c’était l’île d’Elbe… Nous avons ensuite pu voir la côte italienne et nous avons survolé les marais Pontins avant d’atterrir à Fiumicino.

Nous avons rejoint Rome par le train, pas très rapide. Les abords de Rome m’ont paru parfois assez … pouilleux… Des friches, des quartiers misérables, puis en approchant de Rome, des quartiers résidentiels, constitués d’immeubles de cinq ou six étages, assez coquets, mais affreusement rapprochés et resserrés. Nous sommes arrivés à la gare Termini de Rome. Notre hôtel était assez proche. Nous y sommes donc allé à pied. Il se trouve place Victor Emanuel II.

Nous avons eu assez de mal à le trouver, car après avoir fait la moitié du tour de la place, nous n’en avions pas trouvé l’entée. Nous avons donc vérifié son adresse sur notre réservation. Nous avons constaté que nous étions certainement passé devant sans le voir. Nous avons rebroussé chemin et guetté les numéros des immeubles. Le bon numéro correspondait à un grand portail de bois solidement clos. En nous approchant, nous avons vu qu’il y avait effectivement une sonnette pour quelque chose qui correspondait au nom de l’hôtel. Nous avons pressé la sonnette et le portillon s’est entrouvert. Nous sommes entré, et avons finalement vu une plaque avec le nom de l’hôtel et « 1 étage ». Alors, nous avons pris l’ascenseur avec un peu d’inquiétude.

Un jeune homme semblait nous attendre, c’était l’hôtel. Il nous a fait entrer dans un couloir étroit, nous a accueilli très gentiment en français. Il était français… Et c’était lui qui s’occupait de l’hôtel…

Ma chambre et minuscule avec un lit très étroit. Rien à voir avec les lits king size du Canada. En fait, je crois que la chambre n’est pas plus grande qu’un lit king size… Il y a deux pétotes tables de chevet, une chaise, une penderie de trente centimètres de large, et un minuscule cabinet de toilette avec douche… Pas de table, et évidemment, ni prise réseau, ni wifi… Alors, j’écris couché sur mon lit, adossé au mur (J’ai très mal au dos), et j’espère trouver bientôt un point d’accès pour poster ce texte et relever mon courrier…

Pour charger la batterie de l’ordinateur, j’ai dû débrancher une lampe de chevet, car il n’y a que deux prises de courant et elles sont trop petites pour y brancher ma multiprise… Pire qu’à Iasi !!!

Après avoir posé nos bagages, nous avons fait le tour du quartier pour trouver un endroit où nous restaurer. Nous sommes arrivés devant une grande construction  assez lourde. Nous nous sommes approchés et avons vu que des gens y rentraient. Nous les avons suivi pour voir ce qu’il en était. Et nous sommes tombés sur la messe des Rameaux. C’était Sainte Marie Majeure. L’église était pleine, éclairée à giorno, ce qui nous a permis de bien voir les plafonds surchargés d’or, les peintures qui l’ornent, les décorations de mosaïques, l’autel dont les ors étincelaient. J’ai regretté de n’avoir pas amené mon appareil photo car je ne pense pas qu’un tel éclairage soit souvent allumé. Nous avons visité. J’ai vu que l’on avait disposé sur les côtés de l’église des confessionnaux adaptés à un public disparate : au-dessus de chaque confessionnal ét(ait inscrite la langue de prédilection. Outre l’italien, j’ai constaté qu’il y en avait pour les anglophones, les hispanophones, les francophones, les germanophones. Mais je n’ai pas regardé jusqu’au bout. Peut-être y reviendrai-je pour faire un compte-rendu plus exact.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans un petit estaminet de restauration rapide où j’ai mangé de la pizza et où Henri à mangé un demi poulet. Puis, nous sommes rentrés pour travailler un peu.

J’espère trouver demain un endroit où me brancher pour mettre ceci en ligne…

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 13:02
Dans trois jours, départ pour Rome où nous allons rencontrer nos partenaires de l'Université de Rome III. Je pars avec Henri Del-Pup, mon collègue historien. Il a une bonne expérience de Rome puisqu'il y a fait sa maîtrise, il y a bien longtemps, à la bibliothèque du Vatican. Le logement est réservé, nous ne connaîtrons donc pas les affres des ponts du Tibre... Nous sommes tout de même un peu inquiet car nous n'avons pas de nouvelles de nos amis italiens depuis deux semaines. Nous espérons qu'ils nous attendent bien et que le programme que nous avons préparé se réalisera au mieux.
J'espère aussi que notre hôtel nous permettra de nous connecter facilement, sinon, nous risquons d'être condamnés à hanter les MacDo et les Starbuck Café...
Enfin nous verrons bien. C'est dimanche que notre avion va prendre son vol pour nous mener à Rome Fiumicino... 
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