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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 21:40

Retour dimanche. Mon avion part de Iasi à 12h. Il me faut donc être à l’aéroport une heure avant. Hier, lorsqu’il m’a ramené à l’hôtel, Constantin m’a offert une bouteille de vin posée sur un petit chariot de bois. Comment mettre cela dans mon sac ? Je fais plusieurs essais, avec le chariot, impossible de fermer le sac, en démontant les roues du chariot. Nouvel échec. Je me résous à laisser le chariot. Près tout, ce qui compte, c’est le vin… Mon sac est plein comme un œuf. Chance, c’est bientôt Pâques… 10h30, je quitte ma chambre au Gaudeamus, rends les clefs, fait appeler un taxi. J’ai juste le temps de sortir et de rejoindre le parking qu’il est déjà là. C’est une Dacia Logan, évidemment. De couleur jaune cette fois.

Arrivé à l’aérogare, j’y rencontre mon collègue belge Robert Massart qui participait lui aussi au colloque. Lorsque nous allons vers le guichet d’enregistrement, l’hôtesse le quitte et nous dit qu’il faudra aller à l’autre terminal. L’autre terminal est juste à côté du premier et est tout aussi petit. Mais il semble que posséder deux terminaux fait de l’aéroport de Iasi un aéroport un peu plus international…

Nous enregistrons, passons la sécurité et attendons l’embarquement. Et nous voilà partis pour Bucarest. L’aéroport de Bucarest est nettement plus grand que celui de Iasi. Je quitte mon collègue qui part pour Bruxelles tandis que je vais à Paris. L’avion part avec un peu de retard : deux passagers ne se sont pas présentés et l’on sort leurs bagages des soutes. Cela me semble plus prudent après l’affaire du Boeing de la Malaysian Airline… Semi sieste avant Paris. Je consulte les horaires de la correspondance. Il faudra aller vite. Je ne dispose que d’une heure et il me faudra changer de terminal. Et justement, le pilote nous avise que nous arriverons avec un peu de retard à cause de celui pris au départ… Je ne m’inquiète pas cependant outre mesure car j’ai confiance dans l’efficacité des transports aériens. Mais je prends mes précautions et dès ma sortie de l’avion, je ne traine pas et file vers le terminal F en marchant d’un bon pas sur les trottoirs mobiles. Terminal F. Slalom pour rejoindre l’entrée. Et là, damnation ! encore une fois sécurité. Patience. Vidage des sacs, dépose de la veste, passage sous le portique rhabillage, remise du laptop dans son sac… Vite ! Non… Queue… Douane… Quel monde… Le temps passe. Je m’inquiète. Une hôtesse arrive et demande qui à un vol à 18h15. Je lève le main, elle me fait passer devant. Passeport. Où sont les portes d’embarquement ? Au bout de la flèche. Loin… Je marche du plus vite que je peux. Quelle porte. Des écrans… Mais rien pour mon vol… Je demande à un homme nanti d’un badge de l’aéroport. Il me dit que tout se passe en haut. Je monte. A gauche portes 1 à 50 à droite, 51 à 100. Et pas d écran. Je file à droite. Que c’est long… Je m’essouffle. Voici le hall. Une batterie d’écrans. Quelle porte ! Funérailles, la 26… C’était l’autre direction… Je repars aussitôt. Je zigzague entre les passagers en transit. Je souffle comme un bœuf mais ne ralentis pas. Que ce terminal est grand. Il fait au moins un kilomètre de large ! Je vole. Le hal des portes. Droite ou gauche. Gauche ! Vite… Et comble de malchance, c’est la porte la plus éloignée. Je n’ai plus de souffle. J’arrive. Il n’y a plus personne. Sur le panneau lumineux, « Embarquement terminé »… Désespoir…

Je titube jusqu’au bureau central et explique mon malheur à l’hôtesse apitoyée. Elle me rassure. Je ne resterai pas bloqué indéfiniment dans les limbes aéroportuaires. Elle me trouve un billet pour un autre vol en soirée. Hélas, il ne part qu’à 21h40 et arrive à Toulouse à 22H… Trois heures à tuer. Je cherche une place. Le hall est rempli de monde et je suis très encombré. Finalement je trouve une place. Je lis sur mon iPad. Je vais de temps en temps jeter un coup d’oeil sur libé en ligne. Aujourd’hui, deuxième tour des municipales. Dans ma ville, tout a été bouclé dès le premier tour. Il n’y avait que deux listes et les sortants ont été sortis par une liste de droite… Que va-t-il se passer à Toulouse. Il faut attendre 20h pour espérer avoir quelques informations. Je m’ennuie. Si je téléphonais à ma mère ? Je l’appelle, et, naturellement, je luis dit : »Maman, j’ai raté l’avion… » Mais je la rassure aussitôt pour qu’elle ne s’inquiète pas trop… Je tue le temps. Je lis. Vingt heures. La catastrophe semble se confirmer… Je lis en attendant des précisions. A Toulouse, l’espoir recule… Et enfin l’annonce de l’ouverture de l’embarquement… Bon, ce fichu voyage va bientôt se terminer et je vais enfin regagner mes pénates…

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 11:09

Le colloque se termine avec un peu de retard, mais il se termine tout de même. Il est presque 14h. Je rentre à l’hôtel poser mes outils informatiques que j’ai utilisé ce matin pour projeter mon diaporama, ordinateur et iPad. Cela me pesait à l’épaule. L’envie me vient d’aller essayer de prendre quelques photos. J’ai été tellement occupé ces derniers jours, que je n’en ai pas fait beaucoup. Il me faudrait faire un petit reportage, ne serait-ce que pour montrer aux élèves… Cela leur fera une leçon de lecture d’image, une leçon sur la ville, et une leçon sur l’entrée des pays de l’Est dans l’UE !!! Et si je pouvais faire quelques photos de roms… En 2008, j’’avais fait quelques bonnes images. Cette année, je n’ai pas eu l’occasion… Quand je pense que pour les français la Roumanie se limite au peuple Rom !!! J’ai moins vu de Roms ici qu’à Toulouse… Les mauvais esprits diront que c’est parce qu’ils sont tous venus s’installer en France.

Je descends la grande avenue où trône l’université.

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Je photographie les baraques commerçantes où l’on peut s’approvisionner tans en nourriture qu’en fleurs. On sent bien que le printemps arrive et j’en aurai d’autres preuves, plus loin dans la ville lorsque je croiserai ces roms venus en ville avec quelques bouquets dans un panier ou dans un cageot pour les vendre aux passants. Je ferai quelques clichés, mais toujours à la sauvette tant je redoute d’apparaître comme un voyeur, comme un touriste, même si je sais bien que personne ne s’y trompe…

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Je fais ainsi un large tour de ce coin de la ville prenant en photo les immeubles fatigués. Ici, le passé Ceausescien reste présent, alors que dans d’autres quartiers que j’ai traversé les jours précédents on l’a effacé à coup de constructions modernes. Ainsi, j’ai traversé le nouveau mall où l’on se croirait dans une cité du nouveau monde… Iasi change petit à petit, même si le quartier où je suis reste pour le moment le même. Qui sait, pour ma prochaine visite, peut-être ne reconnaitrai-je pas le quartier de l’Université Ian Cuzi…

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Au bas de l’avenue de l’Université, sur la place, un immeuble est symbolique du passé et de la transformation de la société depuis la Révolution. Un grand immeuble se détache des autres sur la place. A son fronton, on lit qu’il s’agit de la maison de la culture des étudiants, et l’on reconnaît bien le style architectural post-stalinien. Formas cubiques et géométriques, sculptures décoratives en bas relief exaltant le rôle moteur du prolétariat pour le progrès et l’accomplissement de la nation. Mais aujourd’hui, tout le centre de la façade de béton gris est illuminé par une gigantesque publicité peinte sur une bâche. Les chewing-gums « Orbit » ont pris la place du Conducator… Ils sont certainement moins néfastes pour la santé des roumains que leur « génie des Carpates », comme se faisait nommer le « Danube de la pensée »…

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Sur le chemin du retour, je vois devant moi un immeuble intéressant. Visiblement, il a eu son heure d’éclat. Il ne ressemble pas tout à fait à ces parallélépipèdes qui ont poussé dans les années 60 à 70 dans toutes les villes du monde. Cet immeuble a manifestement été dessiné par un architecte qui a voulu créer quelque chose de différent. Sa façade est agrémentée par des petits balcons arrondis. Mais le balcon d’en haut révèle les outrages du temps. Une bonne partie du crépi a sauté.

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Je vise, je photographie, et c’est alors que j’entends un cri. Je tourne la tête à droite et vois surgir de derrière une guérite anonyme un homme en uniforme bleu. C’est la gendarmerie !!! Il me signifie, me semble-t-il, que j’ai réalisé quelque chose d’illégal. Oups… Quel est mon crime ? Il parle en roumain et essaye aussi de m’expliquer dans un anglais aussi difficile que le mien. Je comprends qu’il gardait l’ambassade de Moldavie, et effectivement, je distingue sur la droite, dans l’ombre, l’entrée d’un immeuble avec un drapeau et une plaque. Je proteste aussitôt de mon innocence et lui explique que loin de moi l’idée de photographier des lieux protégés par le secret militaire. Je photographiais, lui expliquais-je, l’immeuble en face dont l’architecture originale avait attiré mon œil. Suspicieux, il demande à voir mes photos. Je m’exécute, et il voit bien que mon angle de vue était bien l’immeuble que je désignais. Il se calme, mais me demande tout de même mes papiers pour reporter mon nom et mon identité sur son carnet.

J’ai eu chaud… Je me voyais déjà enfermé dans les geôles roumaines.

J’ai rendez-vous à18h30 avec Constantin. Nous devons manger ensemble avec Ruxandra avant mon départ demain matin. Il fait frais ce soir et j’ai dû mettre mon duffle-coat. Constantin a choisi un petit restaurant tenu par un de ses amis. Surprise, on n’y mange pas de la nourriture roumaine, mais des spécialités sud-américaines. Très bon. Nous en profitons surtout pour continuer à essayer de construire des projets.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 08:45

Je me réveille à 7h 15, mais François et Jacques sont déjà partis. J’aurai voulu les saluer avant leur départ, mais tant pis… Ce matin, j’ai encore un peu de temps. Les journées de la francophonie ne commencent qu’à 9h30. Je rencontre dans le hall de l’hôtel d’autres participants au colloque qui sont arrivés la veille. Comme ils ne savent pas où est l’Université Ian Cuza, je les guide. L’université est à moins de 500 mètres de l’hôtel.

Accueil dans le hall de l’Université. On nous distribue des dossiers et nos badges. Une enseignante que j’ai rencontrée deux jours avant dans son école vient me saluer. Nous parlons un peu de nos projets pour faire communiquer nos élèves respectifs.

(On trouvera sur cet autre blog : http://espe-actif.over-blog.com/2014/03/les-journees-de-la-francophonie-28-mars-2014.html un lien sur le programme des rencontres francophones de Iasi)

Nous rejoignons tous le grand amphithéâtre. C’est Pierre Assouline qui doit faire la conférence introductive, et justement, il a décidé de parler de la question qui m’intéresse. Le blog. Il s’appuie sur l’expérience de son blog littéraire (http://larepubliquedeslivres.com/). Une conférence passionnante où il parle entre autre de l’article publié le 29 mars sur son blog. Il insiste sur l’intérêt de l’interactivité des blogs grâce aux commentaires.

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A midi, nous sommes tous invités au restaurant de l’hôtel du Gaudeamus que je connais bien puisque j’y loge depuis le 25. Dès la fin du repas, nous revenons à l’université où nous nous scindons en trois groupes pour écouter les communications. La règle édictée est que les communications doivent se limiter à quinze minutes suivies d’un petit débat. Mais dans aucun groupe cette limite n’est respectée… Les exposés durent même souvent plus d’une demi-heure. Je ne ferai pas exception demain où dans le feu de l’action je parlerai au-delà de ce que je m’étais fixé… Aujourd’hui, je suis dans un groupe aux préoccupations très littéraires. Je dois reconnaître que ce n’est pas exactement mon élément et certains thèmes me sont inhabituels comme par exemple celui du « ni que ». Je n’aurai jamais imaginé que cela puisse être un sujet de recherche. Mais j’avais tort car l’intervenante à beaucoup de choses à dire sur la question.

Une autre intervenante aborde une question qui me rappelle les travaux de l’un de nos collègues de l’ESPE. Son sujet est l’intercompréhension. A la fin de son exposé, comme elle regagne sa place et qu’elle est derrière moi, je lui demande si elle connaît Pierre Escudé. Elle rosit et me dit qu’il était à son jury de thèse, qu’elle aimerait beaucoup le rencontrer car il fait autorité sur la question. Je lui demande si elle était au séminaire européen qu’il a organisé à Toulouse voici deux ans, il me semble. Elle n’y était pas mais aimerait participer à un séminaire de ce type si jamais Pierre le refaisait. Je lui suggère de demander un ERASMUS enseignant pour venir rencontrer l’équipe de Pierre.

Après cette longue journée de travail, nous sommes invités à une  représentation théâtrale donnée par les étudiants de français de Iasi. Mais comme je suis fatigué, je ne m’y rends pas.

Je vais par contre au cocktail organisé par l’Alliance Française à 19H30. L’alliance Française est tout près de l’Université et de notre résidence, le Gaudeamus. Quelques pas dans la fraicheur du soir me feront du bien. J’arrive à l’heure exacte, comme à mon habitude et là, je me retrouve devant une assistance triée sur le volet, revêtue de ses plus beaux atours. Aucune personne connue. Pas un des participants au colloque… Je me sens très seul… Et surtout, pas du tout à ma place dans cette assemblée des français expatriés de Iasi. De ressort devant la porte, prêt à revenir à l’hôtel. J’entends une étudiante française au téléphone : « Je ne sais pas ce qu’il y a, je crois que c’est une soirée V.I.P…. ». Voilà, c’est exactement ce que je ressentais… Vais-je repartir ? Mais je vois des taxi arriver, du monde en descendre. Peut-être que les participants au colloque vont venir et j’aimerai bien en rencontrer pour discuter, échanger des propos sur les communications entendues… J’attends encore quelques minutes. Bien m’en prends, car je vois arriver des visages connus. Nous nous regroupons comme une petite communauté au milieu de la foule des notables. On nous reconnaît bien aux cravates que nous n’arborons pas (hormis celle de notre ami espagnol de la formation à distance, mais elle est un peu… Olé-olé, ce qui est adapté pour un espagnol), aux vêtements griffés que nous avons négligé de glisser dans nos valises pour laisser de la place à nos ordinateurs… Les locaux sont maintenant pleins à craquer. Le directeur de l’Alliance Française en profite pour faire un petit discours avant de céder la parole à Pierre Assouline. Il se contente de quelques phrases avant de libérer la foule en l’invitant à se jeter sur les victuailles. Quel luxueux cocktail ! Que de bonnes choses. Tout le monde se jette sur les canapés et sur les petits fours…

Mais la fatigue de la journée est toujours là et demain le travail reprendra. Il reprendra même encore plus intensément puisque c’est à ce moment là que je ferai ma communication. Il est donc temps de partir. Dommage, car dans l’entrée de l’Alliance deux musiciens commencent l’animation. Un guitariste et un accordéoniste. Très tentant, mais trop de fatigue…

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 16:14

Après ma livraison express au restaurant universitaire par le chauffeur du lycée, Constantin me récupère et m’amène à la table où il nous a fait inviter par…. Une autre de ses anciennes élèves qui dirige actuellement l’école du personnel de l’université. Encore une fois, tout est parfait. Le restaurant est magnifique et pourtant, c’est aussi la cantine de l’école primaire… Mais pour une fois, Constantin ne nous laisse pas trainer. C’est que nous avons rendez-vous avec le vice recteur de l’Université pour lui parler de nos projets, en particulier ceux que nous avons élaboré la veille devant une glace à l’orange ! Réunion positive. La vice-rectrice nous entends avec attentions et semble ouverte à nos propositions Mais nous ne pouvons nous éterniser. Elle a d’autres réunions de travail, et nous devons rejoindre les étudiants de Constantin pour leur exposer notre système scolaire. Surprise, à notre arrivée, la salle est déjà pleine. Et c’est une grande salle Il y a au moins une soixantaine d’étudiants. C’est Jacques M. Qui s’y colle. Il a réparé un diaporama et essaie d’expliquer notre système de formation des maitres et de recrutement des professeurs titulaires. Ensuite, le jeu des questions. Les étudiants sont très intéressés et posent des questions pertinentes auxquelles nous avons même parfois du mal à répondre. C’est que nous ne sommes pas responsables de notre système éducatif !!! Il faut finalement terminer brutalement la séance pour libérer la salle. Grand succès donc. Nous méritons un peu de repos. On ira boire un jus de fruits à la cafétéria de l’université pour continuer à travailler sur nos projets. Et justement la cafétéria est parfaite pour cela. Elle tient plus du club anglais ou du salon de thé que de ce que nous connaissons en France comme une cafétéria…

Cela nous mène à 18H, l’heure pour Constantin de nous quitter pour aller enfin se consacrer à son travail personnel et l’heure pour nous de mettre un peu d’ordre dans nos affaires, d’autant que François et Jacques repartent demain à 7h pour revenir au pays.

Nous mangeons une dernière fois ensemble à la petite pizzeria à côté de la Résidence Gaudeamus. Jacques nous étonne une nouvelle fois par son appétit d’ogre. La serveuse elle-même en est impressionnée Après avoir mangé sa pizza et sa salade composée arrosée j’un véritable demi de bière et d’une bouteille de vin qu’il partage avec François, il prend pour son dessert la glace la plus grosse, cinq boules. Puis il demande à la serveuse une nouvelle glace. Elle pense qu’il plaisante, mais ce n’est pas le cas et il la poursuit pour lui expliquer qu’il a encore faim. Finalement, il se contentera d’une glace à quatre boules…

Quand à moi, après le temps des projets de partenariat France Roumanie, voici venir celui des rencontres de la francophonie de Iasi qui commencent demain matin. Il me faut reprendre ma communication, préparer mes outils pour la conférence. Heureusement, je ne la présente que le deuxième jour, samedi…

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 21:06

iasi-IMG 2704Jeudi 27 mars. J’ai rendez-vous ce matin au collège technique ioan Stefanescu. Il s’agit d’un lycée professionnel spécialisé dans les métiers de l’industrie du textile. Encore une fois, nous sommes accueillis royalement. Il est vrai que l’on attendait aussi une délégation italienne. Le lycée a donc pu faire réception commune. A l’entrée, trois élèves revétus de blouses traditionnelles offraient à chaque arrivant le pain et le sel. Et pour adoucir ce sel, après le pain trempé dans le sel, ils nous offraient du gateau…

Ici aussi, comme dans l’école visitée la veille, il y avait à l’entrée une élève de service devant un grand registre pour noter les noms de toutes les personnes qui entraient et sortaient. En fait, je pense qu’il s’agit d’une habitude ancienne prise avant la révolution… C’est l’enseignante qui assure les cours de français qui nous prend en charge. Et nous commençons par le musée des techniques traditionnelles où nous pouvons admirer les anciens métiers à tisser qu’utilisaient les paysans roumains autrefois.

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Mais de n’était qu’un avant-goût pour nous préparer à découvrir tout ce qui est lié aux techniques textiles. Tout d’abord, une immense salle atelier remplie de machines à coudre. Modèles industriels, simples et très anciens, semble-t-il. Cela me fait penser à la salle de couture qu’il y avait au lycée Bourdelle il y a une vingtaine d’années, mais ici, il y a bien lus de cinquante machines…

iasi-IMG_2711.jpgLa salle n’est occupée que par une professeure technique qui pique sur une machine. On nous montre sur le côté une salle qui est consacrée aux hautes technologies. On y traite les tissus extensibles et il y a une machine à commande numérique.

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Un monsieur qui était en train de repasser une pièce de tissu, nous explique la fonction de cette machine, mais, en roumain, et je ne comprends pas très bien, même si j’opine du chef et le remercie pour ses explications. De toute façon, je connais trop peu de choses dans ces technologies pour bien comprendre ce qu’il en est. On revient dans la grande salle atelier.

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Sur le côté, dans l’obscurité, le coin des machines à tricoter Il y en a un grand nombre. 40, 50 ? Elles paraissent encore plus anciennes que les machines à coudre. Tout cela est très vieux, on doit y apprendre les métiers que l’on avait autrefois en France dans les grandes usines de confection qui n’existent plus maintenant.

On nous amène ensuite dans des salles plus modernes. Ici aussi, j’ai du mal à saisir de quoi il s’agit et je dois demander beaucoup d’explications. D’abord une salle avec une quinzaine de grosses machines cylindriques. Elles fabriquent de la maille en tube qui peuvent atteindre un diamètre important. On y apprend donc des métiers très industrialisés. Dans la salle suivante, une machine énorme, qui doit mesurer 15 mètres sur 10. Elle sert à bobiner du fil. Je crois avoir compris que les énormes bobines qui en sortent permettent d’alimenter la chaîne des métiers à tisser. Encore une fois, il s’agit d’une machine de type industriel.

Mon guide m’explique qu’avec les difficultés économiques que traverse le pays, les entreprises ne leur donnent plus du matériel pour la formation comme elles le faisaient par le passé. Cela rend le travail des équipes enseignantes plus difficile.

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Mais on ne forme pas que des opérateurs de l’industrie textile dans ce grand lycée professionnel. Il y a aussi une section qui ferait rêver quelques-unes de mes élèves du lycée de Montauban : je visite la section esthétique où les élèves me montrent comment elles apprennent à faire le soin des ongles, l’art du maquillage et celui de la coiffure. Je pense à mon petit groupe d’élèves de secrétariat de 2012-2013 qui préféraient se maquiller en classe plutôt que de faire le travail que je leur proposais…

Et puis soudain, j’entends de la musique… On pousse une porte… C’est une grande salle de danse où des élèves devant un mur miroir apprennent la danse… Elles sont très gracieuses. Je demande si c’est une formation offerte à tous, hélas non, elle n’est proposée qu’aux élèves volontaires et elles disposent pour leur formation d’une véritable professeur de danse Voilà encore quelque chose qui ferait rêver mes élèves de Montauban…

 

On me montre ensuite la cantine des élèves et les gigantesques cuisines attenantes. Il y a à côté un espace de formation pour une petite section restauration, mais cela ne ressemble en rien à ce que nous avons dans les lycées hôteliers. Je visite aussi la bibliothèque. La pièce n’est pas très grande et les murs sont couverts d’étagères pleines de livres qui ont beaucoup servi. Je vois une pièce à côté qui sert de réserve. La bibliothécaire dispose d’un ordinateur. Le lycée offre un accès à internet comme je peux le constater dans le cabinet des professeurs de langue. J’en profite pour montrer à ma collègue le site de mon lycée (l’ENT) et le site Cyberbahut (http://www.cyberbahut.com ) que j’ai créé pour offrir à mes élèves un espace de publication pédagogique.

Je propose à ma collègue de faire participer ses élèves à Cyberbahut, je lui ouvre un compte administrateur. Nous imaginons aussi plusieurs scénarios pour faire communiquer nos élèves, puis nous essayons de jeter les bases d’un projet d’échange d’élèves entre cette école et le lycée de Montauban. Nous allons essayer de nous appuyer sur les outils que propose l’Europe comme les LEONARDO. Nous pensons aussi à des échanges d’enseignant. Le collège technique ioan Stefanescu semble prêt à accueillir les étudiants du mastere « enseigner à l’étranger » de l’ESPE de Toulouse. Voilà qui fera des points de chute pour nos étudiants de l’année prochaine !!! Tous ces projets sont très prometteurs. Il ne nous restent plus qu’à les réaliser. La synergie entre mon lycée et l’ESPE pourrait être facilitatrice…

Mais le temps passe vite, il est presque midi. Je suis là depuis plus de deux heures. Constantin m’attends au restaurant universitaire. Il a déjà prévu mon transport… Lorsque j’arrive chez la proviseure pour la remercier de la visite, elle me met entre les mains d’un ouvrier d’entretien qui va me transporter avec la voiture de service à mon rendez-vous à l’autre bout de la ville. Encore une fois, je suis émerveillé par la gentillesse et l’hospitalité de nos amis roumains…

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 22:14

Réveil à 7h30 locale. Petit déjeuner au Gaudeamus. Un véritable repas. Assiette de charcuteries, fromages, tronçons de poivron, œuf mollet, pain, confiture, tisane au goût de fruit, yaourt (ou lait aigre ? Je ne sais trop ce que c’était…) et café… Nous voilà repus pour la journée… Dans 5 minutes, je redescends pour notre rendez-vous avec Constantin qui doit nous faire visiter des écoles primaires. Je vais partir léger. Appareil photo (sait-on jamais !) et iPad pour des notes éventuelles…

 

21h, je reviens à peine à l’hôtel près une bien longue journée de travail… Reprenons tout dans l’ordre… Tout d’abord, ce matin, visites de deux écoles. Ici, les écoles primaires sont regroupées avec le gymnasium, un mot venu de l’allemand et qui désigne l’enseignement qui correspond chez nous au collège. On a ajouté à cette formation de 6 à 15 ans un ancien « Jardin d’enfant » devenu école maternelle avec la réforme de l’enseignement issue de la Révolution.. Cela fait des écoles avec beaucoup d’élèves. Plus d’un millier dans chacune de celles que j’ai visité ce matin. Dans les deux cas, nous avons été reçus royalement. On nous attendait avec café et petits gâteaux avant de nous faire visiter les lieux, rencontrer quelques classes et enfin rencontrer l’équipe enseignante pour poser nos questions… Il faut dire que Constantin est un sésame merveilleux dans toutes les écoles de la région de Iasi. Il a formé tellement d’enseignants qu’il y a toujours quelques anciens élèves pour venir accueillir l’ancien maître !!!

iasi-IMG_2508.jpgDans la première école, nous sommes reçus par la directrice et son adjointe qui parle le français. Toutes deux, bien qu’assumant une lourde charge de direction dans une école de plus de mille élèves garde une charge d’enseignement. La directrice adjointe, enseignante en géographie, doit 8h hebdomadaires, et la directrice, enseignante d’histoire, en doit 6. C’est la directrice adjointe qui nous fait visiter l’école. Et tout d’abord, une classe préparatoire. Tiens, l’enseignante est une ancienne étudiante de Constantin ! Première surprise, les enfants semblent en uniforme, les garçons, en particulier sont tous vêtus d’un costume trois pièces noir et portent la cravate. Pour les filles, robe bleu marine et chemisier blanc. Je poserai la question plus tard et on me dira qu’il n’y a pas réellement d’uniforme, mais que les écoles conseillent aux parents un code vestimentaire. Les petits le respectent souvent, les plus grands le respectent moins. Normal pour des ados !!! Ici, les petits garçons habillés comme des banquiers sont étonnants. Dans l’autre école, la principale demande porte sur l’écusson de l’école.

iasi-IMG_2522.jpgLes élèves apprennent les bases de l’écriture. La maitresse projette le polycopié sur le tableau blanc et les élèves qui le demandent vont écrire sur le tableau les réponses. Cela ressemble un peu au TBI, mais avec des moyens plus réduits, et, somme toute, tout à fait suffisants. Les élèves sont studieux, attentifs, ils se concentrent sur leur travail. Je demande à prendre quelques photos et on m’autorise à le faire. Cette première rencontre est très impressionnante. Mais c’est la fin de l’heure et les élèves sortent pour la récréation. Nous rejoignons donc l’équipe en salle des profs où l’on nous présente et où nous nous prêtons à l’échange de questions. J’échange en particulier quelques propos avec l’enseignante de religion qui est entre autre docteur en théologie. Notre collègue Jacques M. est étonné par cet enseignement. Il apprend que la France est un des rares pays où l’enseignement religieux ne soit pas au programme. C’est que les pays laïques sont rares sur la carte du monde !!!

Nous visitons ensuite la cours de récréation à nouveau vide après la reprise des cours, puis le gymnase. Il n’est pas en excellent état et a besoin de travaux, mais il est là et une classe est en train d’y travailler.

Visite passionnante que nous devons hélas écourter car on nous attend dans une autre école, assez semblable par sa taille et son public, là aussi de la maternelle à la fin du collège.

Encore une fois nous sommes accueillis royalement. Il est vrai que le directeur est un vieil ami de Constantin. Son bureau est juste près du hall d’entrée et il nous accueille à bras ouverts, c’est le cas de le dire, puisqu’il nous embrasse tous les trois. Lui aussi a prévu une petite collation. Et pour tout dire, pas si petite que cela puisque outre le café, il a fait préparer une pleine table de pâtisseries locales, gâteaux au fromage, à la confiture ou au chocolat. Délicieux et d’un goût que je ne me souviens pas avoir déjà rencontré. On est vraiment au cœur de la véritable Roumanie… Nous parlons de l’école et le directeur nous montre les trophées qui font sa fierté : l’école dispense un enseignement optionnel d’échec et les élèves ont remporté de nombreuses compétitions. On sent chez lui comme chez tous les enseignants que nous avons rencontrés un grand amour pour leur métier. L’enseignante de français arrive. C’est elle qui nous fera visiter. Nous entrons dans la zone reservée à l’enseignement. Sur la gauche, assis à une table, ‘élève de service. Chaque jour, un élève est dispensé de cours pour assurer le service du couloir et noter toutes les personnes qui y transitent, hors les récréations évidemment. Notre hôtesse nous amène tout d’abord dans la classe de la seconde année d’école primaire. Tiens, surprise, encore une ancienne étudiante de Constantin… Elle était en train d’assurer un cours de musique. On nous présente aux élèves, ceux qui connaissent quelques mots de français nous saluent dans notre langue et nous les félicitons pour leurs connaissances. Il y a sur le bureau de l’institutrice un étrange boitier. Comme nous sommes de dos, nous ne distinguons pas bien ce que c’est. Nous aurons le fin mot de la choses dans la classe suivante, la classe d’informatique, une salle équipée d’ordinateurs ou nous retrouvons aussi la même curieuse boite. Il s’agit d’un ordinateur dédié à la gestion de la classe et des élèves.

Il y a dans cette école un enseignement spécifique d’informatique dispensé par une enseignante d’informatique assistée d’une technicienne. Aujourd’hui, elle fait travailler sa classe sur un outil de présentation, PowerPoint. Cette enseignante va hélas quitter l’école, et on nous apprend qu’il va être très difficile de la remplacer. C’est qu’elle a cédé aux sirènes d’une multinationale, comme le font la plupart des informaticiens roumains. Son salaire sera plus que doublé, car actuellement elle gagne ce que gagnent les jeunes enseignants roumains, environ 200 euros mensuels. En fin de carrière, elle peut espérer gagner le double, et c’est une misère… Les enseignants, ici, doivent avoir la vocation… Ils gagnent moins que le personnel de service…

Ils doivent tous 18h hebdomadaire de cours et les classes comptent une trentaine d’élèves. Mais la question du salaire est un vrai problème surtout quand on sait que le coût de la vie est ici à peine inférieur à celui de la France…

Ici aussi, nous rencontrons les enseignants dans la salle de professeurs et visitons les locaux. Le gymnase est plus fringuant que celui que nous avons vu dans la première école. C’est qu’on y a fait des travaux il y a peu… Retour au bureau du directeur qui nous offre un bouquet de primevères qu’il vient de cueillir dans le jardin de l’école, son assistante prépare un grand sac en plastique pour nous offrir les pâtisseries que nous n’avons pu terminer tant il y en avait. Effusions, invitations, le directeur nous répète qu’il est prêt à accueillir les étudiants français que nous pourrions lui envoyer. Il va décidément falloir que je me fasse encore plus convainquant auprès de nos étudiants tant on sent qu’ils pourraient faire ici un stage passionnant…

Mais il est pas loin de 14 heures et Ruxandra, l’épouse de Constantin, doit nous attendre impatiemment pour le repas de midi que nous devons prendre avec elle dans un restaurant traditionnel du Parc de la ville. On y mangera, nous a dit Constantin, des nourritures typiquement roumaines… Replongée dans la ville et sa circulation relativement anarchique, petites rues, grandes artères, arrivée devant le parc. Au milieu, un grand carré dont les côtés forment plusieurs restaurants. En été, on mange en terrasse, mais aujourd’hui, il fait assez frais, et j’ai un peu froid car sous ma veste de toile, je n’ai qu’une chemise. Si l’on porte plus de vêtements, on étouffe dans les immeubles surchauffés. Mais dehors, on supporterait un manteau. Je l’ai hélas laissé à l’hôtel… Ruxandra n’est pas encore arrivée. Elle connaît bien Constantin et sait que nous avons passé plus de temps que prévu dans les écoles que nous avons visité. Nous nous installons donc et jetons un coup d’œil à la carte. Difficile à déchiffrer, car tout est en roumain et la description des plats nous échappe. Constantin commence alors un cours de cuisine roumaine. Il nous explique ce qu’est le bortsch et les diverses variétés. Nous avons un peu de mal à ne pas nous embrouiller dans les finesses de tout cela qui est bien loin de nos habitudes. Ruxandra arrive. Le garçon aussi. Mais devant notre ignorance, Constantin prend les choses en main. Il discute longuement avec le garçon qui repart. Nous sommes rassurés de ne pas avoir à prendre de décision.

Hélas pour moi, Constantin a commandé d’abord un alcool de prune qui est servi avec une demi tranche de citron posée sur le petit verre. Prudent, je décide d’offrir ma part à celui qui la voudra. On nous porte aussi des petits pains chauds. Ils sont délicieux. Et de grand plats avec diverses nourritures.

iasi-IMG_2533.jpgConstantin, pour nous faire goûter aux mets roumains a choisi des plats composés un peu comme les tapas espagnoles. Nous prenons des parts dans chacun des plats. Il y a un caviar d’aubergine, une purée de haricots très forte en aïl. Normal, au pays de Dracula ! Nous voilà parés pour y résister. Tout est délicieux. Ensuite un grand plat avec des saucisses fumées, de la viande de brebis, agrémentée de légumes au sel (cornichons énormes, pastèque, choux…) et d’une sorte de bouillie de maïs. Pour le coup, nous sommes dépaysés et découvrons des saveurs inconnues. Tout cela est très bon. Nous picorons de tout sur ces grands plats couverts de victuailles. J’étais déjà venu en Roumanie, mais je n’avais jamais mangé si roumain ! 

Après ces agapes, Constantin nous propose un peu de tourisme. Tour de ville et visite du monastère qui surplombe la ville. J’avais déjà vu une bonne partie de cela lors de ma visite de 2008.

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      Je ne raconterai pas en détails cette visite car elle recoupe pour les éléments les plus importants celle que j’avais faite en 2008, et en particulier pour le point de vue depuis le grand pont routier et pour la visite du monastère royal qui surplombe la ville.

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Au retour, nous sommes tout d’abord allé visiter la magnifique cathédrale orthodoxe dont chaque pierre extérieure est ouvragée comme une dentelle minérale.

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Ensuite, nous sommes allé au salon de thé d’un hôtel de la ville où nous avons pu parler travail pendant deux bonnes heures en dégustant une délicieuse glace.

Sur ce que nous avons dit durant cette longue discussion, je ne vous dirai pas grand chose sinon que nous avons imaginé les grandes lignes de plusieurs projets que nous allons essayer de construire dans les mois à venir. Certains assez faciles à mettre en œuvre, d’autres plus ambitieux qui demanderont plus d’efforts, mais tous exaltants pour l’avenir de notre coopération internationale. J’en parlerai plus longuement lorsque les choses auront avancé…

 

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 22:41

Longue journée de voyage et parcours en zig-zag. Toulouse Paris, où l’on fit un long arrêt, pui Paris Turin où l’aéroport m’a semblé bien petit et les montagnes proches bien grandes, puis, un long vol direct vers Iasi où nous sommes arrivés à la nuit. L’avion m’a semblé atterrir en fin de piste, et j’ai trouvé qu’il freinait bien sec en secouant ses passagers, d’ailleurs, lorsqu’il s’est arrêté, il n’était bien proche de la ligne de feux rouges qui marquaient la fin de piste. Je ne sais si c’est pour cela, mais les passagers ont jugé utile d’applaudir le pilote. Je n’ai pas applaudi, car je pensais qu’il était somme toute normal que le pilote arrive à faire atterrir son avion. Mais j’ai cru qu’il prenait cela pour une demande de bis, car il virait sur place à 180 degrés aussitôt et repartait dans l’autre sens. Je crois que c’est justement parce qu’il était allé trop loin car il a roulé un bon moment sur la piste avant de rejoindre les bâtiments de l’aérogare.

Et à ce propos, j’ai noté que l’aérogare de Iasi avait bien changé. Il est plus grand et dispose même maintenant d’un tapis de réception des bagages (lors de mon premier voyage, ils étaient rendus aux passager en tas dans la seule salle de l’aéroport…).

Notre ami Constantin, nous attendait et il nous a ramené à notre hôtel non sans nous avoir offert un tour de ville nocturne pour nous montrer les nouveaux quartiers de Iasi, et les monuments anciens. Iasi a bien changé et s’est bien modernisée, mais cela, nous le verrons mieux certainement demain au grand jour.

Installations dans nos chambres du Gaudeamus. Toujours aussi confortable… Et sans communes mesures avec les résidences étudiantes françaises… Pour finir la journée, nous sommes allé nous restaurer à la pizzeria voisine.

Demain, Constantin vient nous prendre à 8h45 pour aller visiter des classes du primaire. Je vous conterai cela… En attendant, je vais aller me coucher pour prendre un repos bien mérité…

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 14:40

A l’heure où blanchit la campagne et où les avions s’ébrouent, je partirai pour un voyage bien long puisqu’il prendra la journée. C’est que l’on ne va pas à Iasi si facilement que cela. On ne peut pas brûler les étapes et au contraire, on est bien obligé de les marquer. Pour l’aller, il faudra évidemment passer par Paris, puis faire un petit tour à Turin avant de s’envoler directement pour Iasi. Départ 7h, arrivée, 19H… 12 h de voyage… Pour l’essentiel en attentes.

Au retour, ce sera plus classique. Iasi Bucarest, Bucarest Paris, et enfin, retour au bercail. Et cela en 7h à peine !!! Les transits seront moins longs qu’à l’aller…

Enfin, si tout vas bien… Car depuis hier, j’ai le dos dévasté… Hier, je pouvais à peine marcher, mais je me suis gavé d’analgésiques et j’espère que demain je ne souffrirai pas trop…

Pour le moment, je prépare mes bagages… Que dois-je emporter ? Quels sacs ? C’est qu’outre le nécessaire pour le séjour, il me faut mes outils indispensables. Outils informatiques d’une part pour travailler et ne pas être coupé du monde, outils photographiques d’autre part pour rendre compte des transformations survenues en Roumanie depuis mon dernier voyage en 2008 (lire mon journal à ce propos).

Je vais essayer de voyager léger. Mais il faut ce qu’il faut. Ordinateur pour le travail et stocker les images prises pendant la journée, tablette pour les réunions (voyager léger !), appareil photo avec un zoom tran-standard pour parer à toute éventualité. Mais je pense prendre aussi un télé pour tenter quelques prises de vue volées (je pense aux portraits…).

J’espère pouvoir revenir avec Constantin aux abords de ce village rom (ou Rrom ?)qu'il m’avait montré…

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 14:28

J’étais déjà allé à Iasi en 2008 à l’occasion du colloque de la Francophonie. J’y reviens ce printemps. Ce sera l’occasion de retrouver mes vieux amis Constantin et Ruxandra. Ils sont venus l’un et l’autre à Toulouse durant ces 6 ans. Ce sont de grands voyageurs, en particulier Constantin qui est chargé des relations internationales à l’Université de Iasi.

Je vais partir cette fois avec François, chargé de mission aux relations internationales de l’Espe de Toulouse, qui veut que nous rencontrions des responsables de l’éducation en Roumanie, et Jacques, responsable de l’antenne aveyronnaise de l’ESPE. Cela nous offrirait des points de chute pour nos étudiants de mastère « Enseigner à l’étranger ». De mon côté, je vais aussi essayer de trouver un lycée professionnel ou technologique qui accepterait d’essayer de construire un LEONARDO avec le lycée Bourdelle de Montauban où j’enseigne. Constantin m’a déjà trouvé des contacts pour aborder ces questions là.

Constantin nous a déjà préparé toute une série de rencontres et de visites d’écoles primaires et maternelles. Notre visite sera bien remplie… J’espère avoir un peu de temps pour tenir à jour ce blog et rendre compte à tous ceux qui restent, et en premier lieu, à mes élèves montalbanais, de toutes mes activités.

Ensuite, ce sera le colloque de la francophonie. Mes collègues seront repartis à Toulouse dès le vendredi. J’ai préparé pour ce colloque un compte-rendu des expérimentations de l’usage des blogs dans le cadre de la formation des enseignants partant en mobilité. Nous avions mené une première expérience à l’IUFM dans le cadre du programme RESO Europe Canada et nous avions élargi l’usage du blog à tous les professeurs stagiaires partant en mobilité. L’expérience avait dû se terminer avec la fin des IUFM et l’impossibilité faite aux enseignants nouvellement recrutés de réaliser des mobilités ERASMUS

Mais nous avons relancé le processus des blogs comme outil de suivi dans le cadre du mastere « enseigner à l’étranger » créé cette année à l’ESPE. La première promotion est actuellement en stage à l’étranger et tient son blog… Nous allons utiliser le dispositif pour l’année prochaine.

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